Les bases de la lecture et de l’écriture de l’arabe

La langue arabe est une langue sémitique, prenant ses origines dans la péninsule arabique au IIᵉ siècle. L’arabe s’écrit en alphabet arabe, un alphabet qui est complètement différent de l’alphabet latin, que ce soit au niveau des formes des lettres ou de la lecture (qui se fait de droite à gauche, et non pas de gauche à droite comme en latin).

Il est donc essentiel de maîtriser l’alphabet arabe pour commencer à lire et écrire l’arabe, et donc apprendre l’arabe pour le Coran. Si vous êtes dans ce cheminement, alors nous vous proposons un article qui vous introduira aux bases de la lecture et de l’écriture de l’arabe.

Sommaire :

1ère étape : apprendre l’alphabet arabe pour savoir lire et écrire en arabe

L’alphabet arabe est composé de 28 lettres qui s’écrivent de droite à gauche dans un style cursif et bien distinct. Ces lettres peuvent changer de forme selon leur position dans le mot ou la phrase en arabe. Il est donc important de bien maîtriser cet alphabet pour avoir de bonnes bases solides pour la lecture, la prononciation et l’écriture en arabe.

L’alphabet arabe est constitué de 28 lettres principales, allant de alif (ا) à ya (ي). Chaque lettre correspond à un son, et certaines ont des équivalents proches du français (comme ب = « b »), tandis que d’autres représentent des sons absents en français, comme ‘ayn (ع) ou ghayn (غ).

L’unique conseil que nous pouvons vous donner pour apprendre l’alphabet arabe est de mémoriser ces lettres uniques. Vous devrez non seulement mémoriser leurs différentes formes d’écriture selon leur position dans la phrase (forme isolée, forme initiale, forme médiane et forme finale), mais aussi la prononciation qui leur est associée.

Sans cela, il vous serait difficile d’avancer dans votre apprentissage de l’arabe, que ce soit tant au niveau de l’écriture qu’à celui de l’oral. N’hésitez pas à faire appel aux cours d’arabe coranique pour débutants pour avoir une meilleure maîtrise de l’alphabet arabe.

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2ème étape : apprendre à bien prononcer l’arabe

De nombreux apprenants font l’erreur d’utiliser la phonétique en apprenant à lire l’arabe. Or cela est une erreur à éviter, puisqu’elle peut vous être préjudiciable. En effet, en ayant recours à la phonétique, vous vous empêchez d’apprendre réellement les lettres arabes, leurs prononciations et leur écriture. Vous retardez votre apprentissage, et pourrez fausser les progressions faites jusque-là.

L’alphabet arabe comporte des consonnes emphatiques et gutturales, qui n’ont pas d’équivalents directs en français. Parmi les plus caractéristiques, vous avez :

  • ع (ʿayn) : consonne pharyngale sonore, qui vient de la gorge.
  • غ (ghayn) : proche du « r » parisien ou du « r » allemand, mais plus profond.
  • خ (khaa’) : son guttural proche du « j » espagnol. ق (qaaf) : consonne post-vélaire, plus profonde que le « k » français.
  • ص، ض، ط، ظ : consonnes dites emphatiques, prononcées avec la langue vers le haut du palais.

Par ailleurs, certaines lettres qui se rapprochent phonétiquement, comme sīn (س) et ṣād (ص), ou encore dāl (د) et ḍād (ض), doivent être soigneusement différenciées. Une bonne prononciation facilite non seulement la lecture, mais aussi la compréhension et l’expression orale en arabe.

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3ème étape : maîtriser les voyelles, signes diacritiques et caractères particuliers

En plus des lettres principales pour l’apprentissage de l’arabe, vous avez également des voyelles et des signes diacritiques qui accompagnent les consonnes, ainsi que des caractères spécifiques qui façonnent l’écriture et la lecture de l’arabe.

En arabe, à la différence du français, les voyelles courtes (fatha, damma, kasra) ne sont pas écrites sous forme de lettres, mais sous forme de petits signes placés au-dessus ou en dessous des consonnes.

Ces voyelles sont essentielles à la lecture de l’arabe, tout comme le soukoun ( ْ ), qui indique l’absence de voyelle, et la chadda ( ّ ), qui marque le redoublement d’une consonne.

Par ailleurs, certaines lettres comme alif (ا), waw (و), yaa (ي) peuvent allonger les sons : ce sont les lettres de prolongement placées à la fin d’un mot.

Enfin, il existe des caractères spécifiques en arabe qui ont chacun un rôle distinct :

  • Le tâ marbouta (ة) : marque généralement le féminin.
  • Le alif mamdouda (آ) et le alif maqsoura (ى) : deux variantes du alif à connaître.
  • Le lam-alif (لا) : ligature fréquente dans l’écriture cursive.
  • Le tanwin : double voyelle finale utilisée pour marquer l’indéfini.

Tous ces éléments doivent être parfaitement maîtrisés pour vous permettre de lire et écrire l’arabe de manière fluide.

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4ème étape : s’initier à la grammaire pour mieux maîtriser la lecture en arabe

Bien qu’aux premiers abords la grammaire arabe puisse vous paraître difficile et complexe, il s’agit d’un système bien structuré et logique. Ces règles grammaticales influencent souvent directement la prononciation et l’écriture finale des mots arabes.

Il est donc important de comprendre :

  • Le fonctionnement de l’article défini « al » (ال), dont la prononciation varie selon qu’il précède une lettre solaire ou lunaire, avec parfois la présence d’une liaison (wasla).
  • Les cas grammaticaux de base en arabe (rafʿ, nasb, jarr), qui affectent la terminaison des mots selon leur fonction dans la phrase.

En ayant une base sur ces cas grammaticaux, vous pourrez avoir un meilleur apprentissage de la lecture et de l’écriture de l’arabe et vous améliorer progressivement.